Chapitre 1 : Les premières impressions...

Hola tout le monde ! Eh oui, je me mets à l'espagnol maintenant, il faut bien, je suis plongée dedans depuis quelques jours, et ce n'est pas toujours facile. Mes souvenirs d'école me reviennent bien, mais je dois avouer que je m'emmêle un peu les pinceaux : entre les parasites de l'anglais et mes quelques notions de turc (surtout les mots que j'avais automatisés quand j'étais dans un resto ou dans un magasin et qui veulent toujours sortir !) et l'étourdissement de toutes les choses nouvelles qui m'entourent, ce n'est pas évident de penser et parler en espagnol. Mais je me débrouille d'une manière ou d'une autre, et je me dis - j'espère ! - que ça deviendra plus facile en avançant, et pour cela pas de secret, comme je le dis à mes étudiants : il faut pratiquer, pratiquer, pratiquer !

Voilà donc une semaine que je suis arrivée à Buenos Aires, et ces quelques jours ne furent pas de tout repos. Vagabondages dans la ville, recherches d'appartements bien sûr ; démarches diverses de débuts (achat de carte sim, découverte du système bancaire !, inscription à la sécurité sociale, etc); découverte de l'Alliance, rencontre du personnel et découverte de mon futur emploi du temps et de mes outils de cours ...

Alors, bien sûr, ce que vous voulez tous savoir avant tout c'est : quelles sont mes premières impressions de la ville ! Les voilà, bien organisées.

La ville

Buenos Aires est immense et densément peuplée - 3 millions d'habitants, et 14,5 millions pour l'agglomération urbaine - et on le ressent d'autant plus qu'à Istanbul à cause de l'organisation spatiale de la ville, en damier, ou quadrillée si vous préférez (à l'américaine) et du relief (c'est plat !). En gros, quand tu es dans une rue, tu n'en vois pas le bout ! Et inutile d'essayer de se repérer avec le nom des rues, elles sont teeeeellement longues, qu'elles vous amènent d'un bout à l'autre de la ville. C'est pourquoi les porteños (nom donné aux habitants de Buenos Aires) se repèrent plutôt avec les noms des croisements de rues - plus efficace.

Buenos Aires est donc immense et constamment envahie de voitures et par conséquent plutôt bruyante. A ce constat l'on comprendra qu'y débarquer - en particulier quand on vient de passer deux mois dans la campagne profonde - est assez choquant ! Et quand on se retrouve entourée de gens qui parlent super vite espagnols et à qui il faut répondre et faire la conversation, ça fait beaucoup à gérer à la fois pour un pauvre cerveau qui était en vacances depuis deux mois !

Buenos Aires vu du ciel - ça donne le tournis , hein ?!

J'ai donc un peu le tournis depuis une semaine, et je finis mes journées harassée par mes longues marches et piétinements dans la ville - et les heures passées à me concentrer pour comprendre ce qu'on me dit et essayer de me faire comprendre !

Toutefois - le Routard m'avait prévenu - au premier abord Buenos Aires n'est pas véritablement dépaysante. Ce n'est pas pour rien si on dit qu'elle est la plus européenne des villes d'Amérique latine, dans certains quartiers de la ville on se croirait à Paris, certaines places me rappellent Barcelone et les quartiers plus humbles me font penser parfois à certains quartiers de St Paul (pas très européen, certes, mais c'est pour brosser le tableau). Bon, ça paraît plus pauvre en général, mais pas extrêmement non plus dans le centre, un peu plus chaotique, et les bus et les taxis paraissent plus anciens.

Autre chose intéressante, d'un quartier à l'autre, on passe à des atmosphères sensiblement différentes. De l'ambiance un peu bohème du quartier historique de San Telmo où j'ai dormi mes quatre premiers jours, à Palermo, moderne et "branché", en passant par "Balvanera" (où je dors en ce moment), plus humble et travailleur ... A chacun son caractère, et il me tarde de pouvoir les découvrir plus en profondeur, gratter un peu la surface de ce que j'ai vu de mes yeux de novice.

Mélange de photos de différents quartiers prises sur le volet (je ferai des zooms plus précis sur certains lieux plus tard) -quelques photos n'ont pas été prises par moi je précise

Le climat 

Ca ne vous aura pas échappé, je suis à présent dans l'hémisphère Sud de notre cher globe terrestre. Et sachez que Buenos Aires se situe en gros au même niveau que l'Afrique du Sud, donc bien plus au Sud que la France, hein, et assez éloigné de l'Equateur pour qu'il y ait des saisons tout de même. Mais, vous l'aurez deviné, les saisons sont inversées ! Je suis donc arrivée dans la capitale portègne en plein hiver !

Pourtant, phénomène intéressant, je suis arrivée au milieu d'une semaine de chaleur relative, avec une moyenne de 20° ! M'attendant à un temps hivernal, j'ai été donc plutôt surprise, jusqu'au week-end, où le temps est revenu à la normale hivernale : pluie, nuages et "froid". Mais bon, quand je dis "froid", c'est à dire qu'il fait environ 10° dehors, et les argentins se caillent complet !!! Mais vraiment hein, ils mettent trois pulls sous leur manteau, sortent les gants et les bonnets, la totale ! On m'a dit qu'il fait rarement plus froid que cela ! Etant habituée à pire, ce temps me convient tout à fait (même si la pluie est un peu inconvéniente parfois, en particulier quand on fait des visites d'apparts un jour d'orages, et qu'on se retrouve prise sous les averses en essayant de trouver les apparts en question!). Et puis, le printemps s'approche à grand pas, et j'ai eu ouï-dire que c'est une saison fort sympathique par ici...

Une idée des températures et du volume de pluie par mois à BA

Les gens

On me l'avait dit, je le confirme, les argentins sont extrêmement sympathiques. Les différents hôtes que j'ai eu m'ont été d'une grande aide, et naturellement, sans se forcer je veux dire. Ici, tout le monde se fait la bise (1 bise sur la gauche!) - y compris les hommes entre eux ! et entre personne de différents niveaux hierarchiques - et tout le monde se dit "tu" (enfin, ils disent "vous" pour dire "tu" souvent, mais ça a valeur de tutoiement! vous me suivez ?).

Il m'est aussi arrivé plusieurs fois que des gens viennent me taper la discute alors que j'étais assise sur un banc - comme ça, juste pour papoter un peu, et sans arrière pensée je précise, car aucun ne m'a demandé ou laissé son numéro ou quoi que ce soit ! Ou un garde de sécurité de musée à qui j'ai dit bonjour en passant et qui m'a dit le reste, en me remerciant chaleureusement d'être venu visiter le musée - magnifique et gratuit soit dit en passant ...

Finalement, si vous imaginez les porteños, comme tous bons latinos, vivre au rythme de la salsa (ou autre musique latine à laquelle on peut penserr!) et danser à longueur de journée, eh bien ce qui va suivre ne vous détrompera pas. J'ai vu à plusieurs reprises des gens danser sur les trottoirs de Buenos Aires, chaîne hi-fi à fond dans des coins improbables, et même par un dimanche après-midi pluvieux !

J'en finirai là pour le moment, il faut bien garder quelques petites choses pour la suite ! 

Au prochain épisode, d'ailleurs, je vous parlerai de mon nouvel appart, dans lequel j'emménage demain, le 1er septembre !

Comments

[Nadia]

J'ai hâte de lire la suite...

[Alejandro]

Boca o river? :)

[Julie B.]

En la ultima foto ? Es un dique en Puerto Madero. Cerca hay el Rio de la Plata pero todavia no lo vi ! - Je parle bien espagnol hein ?! (enfin, j'écris bien!)